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Atelier d'Ecriture "PLUMALIRE" à Nice, Alpes Maritimes
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  • Faire pétiller ses idées. Ecrire en s'amusant avec des jeux-consignes. Stimuler sa spontanéité, son imaginaire. Ecrire en riant récits, contes, haïkus, etc... dans une atmosphère conviviale. Lire autrement.
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21 septembre 2009

Un failli

Après s’être réfugié derrière un soupirail et avoir eu maille à partir avec ses fournisseurs qu’il ne payait plus depuis longtemps, il décida d’aller se réfugier chez sa petite caille qui habitait sur la place du Foirail. Allait-il se reconvertir dans la limaille ? la paille ? Il lui fallait trouver une faille ou un éventail de solutions pour sortir de ce merdier. Il pourrait toujours aïller des croûtons dans un restaurant, pailler des chaises sur un marché, bailler aux corneilles en regardant la télé. C’était un vaillant, mais quand même ! Ne piaillant, ni maugréant sur son sort de failli, il lui fallait réfléchir calmement. Peut-être pourrait-il se lancer dans l’élevage en poulailler d’une marmaille de poussins, ou alors mener par des drailles des troupeaux de moutons ou alors cueillir du corail ou pourquoi pas fabriquer des portails en ferraille et pourquoi pas apprendre le braille ? Toutes ces fantaisies lui trottaient dans la tête. Il se voyait même en éleveur d’escargots ou en danseur d tango. Que de situations mirobolantes et rocambolesques s’offraient à lui ! Qu’est-ce qui vraiment lui mettrait du beurre dans les épinards et sur ses tartines à l’heure du petit-déjeuner ? Des gousses d’ail envoyées à ses créanciers leur flanqueraient-elles une bonne frousse et le laisseraient-ils en paix, lui dans sa tête, sans faire la bête ? Il ne fallait surtout pas que cela trouble sa digestion et que son attention en soit diminuée. Mais tous ces soucis, ses réflexions pouvaient troubler son haleine et le faire soupirer comme une baleine. Pour l’instant, plus question d’aller au « Lautrec » pour se rincer le bec en bonne compagnie. Il fallait faire le mort, ne plus se montrer après ce cataclysme, ne plus rire des calembours du serveur qui apportait les mets comme un calice. Il lui fallait se contenter d’une averse de commentaires désagréables et de se terrer comme un animal, consulter son apothicaire, se déplacer comme un aï, éviter l’aïoli et invoquer ses aïeux pour qu’ils lui soufflent, croyait-il, le bon choix pour le sortir de cette situation.
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