Le faune et sa fille, la fée Quadrine
La fée avait fugué sur le dos de l’abeille
Elle avait enfilé un vêtement de lin couvert de soleils,
Elle était née fille d’un faune et d’une fouine
Elle avait nié les liens qui l’unissait au faune
Folle et fêlée, elle fuguait pour rejoindre un renne.
Un jour, sur la neige, elle avait giflé le renne.
Sur la luge, elle se gonflait d’orgueil et aperçut l’abeille
Posée sur une figue gorgée de soleil
Sur sa luge, elle gueulait : « Je suis fille de la fouine »…
et du faune.
Fille de la fouine et du faune,
Je suis flouée, le liège me cache le soleil
Je veux fuguer sur le dos de l’abeille,
Et venir m’unir au renne,
Bien que je sois fille de la fouine.
Fille de la fouine,
Je vais cueillir du gui pour l’abeille,
Elle délivrera de sa geôle le faune,
Qui viendra assister à sa rencontre avec le renne.
Tout deviendra flou sans le soleil.
J’ai noué un pacte avec le soleil,
C’est inouï, mais il a mis à nu le faune,
Il a mis à nu la fouine
Et a imposé sa loi à l’abeille.
Rien n’est figé pour la fée amoureuse du renne.
Le faune et la fouine ont foulé la neige.
L’abeille a filé au soleil.