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Atelier d'Ecriture "PLUMALIRE" à Nice, Alpes Maritimes
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  • Faire pétiller ses idées. Ecrire en s'amusant avec des jeux-consignes. Stimuler sa spontanéité, son imaginaire. Ecrire en riant récits, contes, haïkus, etc... dans une atmosphère conviviale. Lire autrement.
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14 mai 2010

Pastiche de Stendhal « Le Rouge et le Noir » - A partir et à la manière de « Chapitre 6, L’ennui » Séance « Le Curcuma »

Hier, avec la vivacité d’un crabe et sa démarche spécifique qui lui était naturelle, même quand elle était près des hommes, Madame de Rénal, (« l’épice rouge ») sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d’entrée, le teint bronzé de ce malabar de paysan ; son regard si perçant était si soutenu qu’elle eut crainte, forcément, qu’il lui parle en arabe, puisque sa race lui apparaissait évidente.

Elle se redressa du mieux qu’elle put et s’immobilisa telle un cerbère qu’elle serait, envers et contre tout. Sa voix se voila sous son voile de mantille ibère lorsque le barbare supposé lui signifia réellement cucu, qu’il venait de la part de sa nièce.

Elle prit peur…. Il y avait eu de la zizanie dans la famille, à propos d’une usine familiale qui stockait de la benzine. Elle avait failli devenir zinzin, utiliser sa carabine, tout lui revenait de cette tragique pièce de théâtre. Madame de Rénal restait figée. Ils étaient à présent fort près l’un de l’autre. C’est alors qu’il osa lui dire simplement : « Vous êtes, et moi aussi, remplie d’amour depuis toujours. Pour qui, pour quoi ? »

Madame de Rénal osa dire tout à coup à son tour : « Mais est-ce bien sérieux ou deviens-je dingue ? »

Puis, comme nageant d’une brasse effrénée pour s’éloigner, elle le convia au zinc du café voisin pour boire une bière qui l’étourdirait sans doute plus vite qu’un jus de raisin.

S’entendre appeler de nouveau « Monsieur » il démunit à nouveau le jardin de Madame de Rénal pour couvrir son cou (un peu mou) de zinnias et de dahlias. Et il osa ajouter : « Depuis des années, je me sens au pied du mur pour vous faire la cour et me voici dans ce jardin merveilleux rempli d’arômes. Le temps n’est plus à perdre, entrons, Madame, osa-t-il ajouter d’un air qui ne lui était plus embarrassé ».

Plus de déni, plus de questions, ils étaient dans la cabine à outils du jardinier. L’homme se dévoila, elle aussi sans remous… Il parait qu’ils sont accros !

Chut, vous n’en saurez pas plus. Point barre après ce zanzibar.

Françoise Callet

Les mots en italique sont ceux qui proviennent du réservoir de mots à utiliser

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