La paysanne, l’ail et le compère.
Le compère leur apparait tel une momie. Ses vêtements ne sont que de loques.
Des ricanements se font entendre sur fond de clair de lune, pendant qu’elles dansent près de l’eau, les lianes se déploient, le vampire s’immobilise. Sa silhouette se profile, miroir au fil des vagues. Il brandit des tiges de mimosa. Il leur donne une leçon en évitant de les séduire.
A sa vue le remord les étreint. Avoueront-elles que leurs bavardages ont provoqué sa venue. Elles s’emparent de l’ail et tapissent le bord du lac. Mentent-elles ? Elles décrivent sa venue certains soirs.
Combien de morsures seront-elles nécessaires pour que sa légende perdure ? Il se présente au temps des semailles. Ses mains s’agitent, ce sont des nœuds les enserrant. Ses attaques sont-elles une réponse aux disparitions ?
L’ail peut-il le combattre ? Il sème la terreur. Pour s’en tenir éloignées, les paysannes fabriquent un rempart grâce à leurs paniers. Va-t-il transformer les berges en mouroir ? Y aura-t-il des victimes ce soir ?