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Atelier d'Ecriture "PLUMALIRE" à Nice, Alpes Maritimes
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  • Faire pétiller ses idées. Ecrire en s'amusant avec des jeux-consignes. Stimuler sa spontanéité, son imaginaire. Ecrire en riant récits, contes, haïkus, etc... dans une atmosphère conviviale. Lire autrement.
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8 mars 2017

L’orang-outan

Tu ne connais pas le doryphore nuisible qui évoque mon enfance . Mais qui le connait encore ? Et la daphné odorante dont ne peuvent se régaler les iguanes terrestres car leurs territoires ne les connaissent pas,  ni d’ailleurs les iris qui embaument. Mais dans le peu de forêt qui te reste, tu as bien dû croiser des serpents qui ondulent.

Profites-en car il te reste peu de temps à vivre. Les hommes, qui ne savent plus reconnaître le serpolet parfumé, pas plus que la pieuvre changeante ou le platane asiatique, n’ont qu’un seul but : « faire de l’argent » avec tout et n’importe quoi. Ils ressemblent à un anaconda impressionnant. Ils étranglent et broient tout sur leur passage, même toi, pauvre orang-outan, notre cousin des forêts lointaines. Tu n’auras pas la chance, malgré le changement et  le réchauffement climatiques  de connaître nos asters automnaux qui  illuminent nos jardins. Mais tu as dû rencontrer jadis en pagaille des rhinocéros devenus de plus en plus rares. Peut-être as-tu même humé le parfum de roses anciennes ? T’es-tu amusé avec ces iules si rapides  qu’on pourrait les appeler les TGV des rampants ? Bientôt, quand toi et moi aurons disparu grâce à mes congénères, , les immortelles sèches pourront se réhydrater,  les tangues nocturnes sortir de jour, les tamarins tropicaux s’épanouir où bon leur semble. Les ibis rouges prospérer sans craindre de servir de parures ou de souvenirs ; les impatiens africaines prospérer sans contrainte. Mais toi, l’orang outan indonésien tu auras disparu à jamais.

Comme l’homme d’ailleurs qui ne mérite que cela après tous les ravages, destructions, exploitations qu’il a provoqués. L’origan ne servira plus à cuisiner (privilège de l’homme, ce grand prédateur). Le nandou, ce grand coureur,  pourra arpenter joyeusement  les immenses espaces brésiliens et les nénuphars décorer les vastes lacs et les étangs.

L’homme ne pourra plus mettre « bon ordre » dans tout cela.

Mais , pour toi, orang outan, homme de la forêt, il sera trop tard. Tu ne seras plus qu’un disparu de plus. 07/02/2017

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