FLAMENCO
Elle danse, elle danse, malgré son agacin
Ne jamais s’arrêter ; il faut gagner son pain
Toute habillée de rouge
J’admire comment elle bouge
La souplesse de sa danse
Me plonge dans une transe
Subjugue par sa grâce
Je la suis à la trace
Enivré par sa passion
Je loue la création
De cette belle fougueuse
Et sa tête capricieuse
Virevoltant avec énergie
Elle illumine ma vie
Au son de sa musique
Je me sens moins classique
Elle chauffe mes castagnettes
A chaque pirouette
Je partirai en Espagne
Je quitterai ma campagne
A moi le Flamenco
Elle m’emmène en paquebot
Contre le bastingage blanc
J’appuierai son flanc
En tenant ses bracelets
Tendrement l’enlacer
Et toute une chaude nuit
Je la garderai au lit
Cette jolie Ibérique
Me donne tellement la trique
Le mouvement de ces aisselles
Fera bruisser la dentelle
De sa généreuse bouche
Je mangerai des louches
Face à ses noirs yeux
Je suis un pauvre gueux
Je lui prendrai sa fleur
Car elle me tend un leurre
Son rythme, son tempo
M’ont rendu flamenco