Complicité
Sur le pastel, un village suranné dévale la colline.
Deux paysans y évoquent leurs souvenirs d’adolescents et leur complicité retrouvée réveille la malice de leurs cœurs rebelles de jadis.
Comme le destin les ravit ! Apres cinquante années loin de sa cité , celle qu’on surnommait « la petite princesse à la robe de satin » est revenue dans son pays natal adoré. Et dans ce paysage de douceur semblable à une aquarelle, au pied des bâtisses, ils se sont retrouvés dans la tranquillité du jardin soudain enchanté. Celui qu’on surnommait « le chien fou » est resté fidèle car il n’a pas oublié celle qui était sa divinité. La vie n’a pas effacé leur capacité à rire de rien et à se moquer tendrement, et leur enfance évanescente quelques instants plus tôt a surgi, évidente et présente comme si leurs chemins de vie avaient soudain bondi dans le passé retrouvé.
Texte écrit d’après le tableau « Peille » de Urbain Garin de Cocconato