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Atelier d'Ecriture "PLUMALIRE" à Nice, Alpes Maritimes
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  • Faire pétiller ses idées. Ecrire en s'amusant avec des jeux-consignes. Stimuler sa spontanéité, son imaginaire. Ecrire en riant récits, contes, haïkus, etc... dans une atmosphère conviviale. Lire autrement.
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23 novembre 2023

Le rire est le propre de l'homme

Voila fini cet été qui n’en finissait pas.

Une nouvelle ère débutait avec cette nouvelle saison.

Ellébore de Frédégonde tira les rideaux, alluma sa bougie fétiche et cala fermement sur ses genoux son chat noir, Méphisto.

Aaah!(soupir).

Elle fit craquer ses doigts lourdement bagués aux ongles interminables et, levant les yeux au ciel, rassembla dans ses paumes déjà moites son jeu de cartes.

Ah oui! Ellébore était, de son état, tireuse de cartes de géographie.

Abracadabra et, pfft, les cartes s’animèrent en un ballet fantastique.

Les yeux d’Ellébore s’écarquillèrent et elle se leva subitement, provoquant un miaulement courroucé de Méphisto qui venait de chuter, certes souplement, sur le tapis faux persan.

« Oui oui oui! Les cartes ont parlé, c’est l’automne de ma vie, ce sera un automne magnifique!

C’est dit: Je pars en voyage.

Les cartes avaient décidé pour elle et le pays des images innombrables était désigné par le sort: le VASYTUTENFOU

l’attendait.

Méphisto l’accompagnerait.

Et qui d’autre? Son amie de toujours: Mélanie RAZTIF, à qui le métier, peu connu mais peu fatiguant, de coiffeuse pour messieurs calvitiques, laissait de nombreux loisirs. 

Après avoir dûment pianoté sur leurs smartphones, nos deux commères se retrouvèrent à l’aéroport.

Vol sans histoire, sauf pour Méphisto qui n’aimait pas cela. 

Débarquées à Bandalore, une chaleur insupportable les assaillit.

…C'est là qu'elles avisèrent un indigène tristement assis sur une antique glacière, s’éventant avec un feuillage inconnu.

Celui-ci les interpella :

-« B'jr m’dames. Vous cherchez un hôtel ? »

-« Oh! Bonjour, non merci. Nous avons une réservation, mais nous ne savons pas comment nous y rendre. »

-« J’peux vous aider .« 

-« Vraiment? Vous êtes taxi? »

-« Non, j’suis au chômage. Mais j’peux vous aider .» .

-« Ah? Que faisiez vous? « 

-« J’étais sculpteur sur beurre, mais avec cette chaleur, tout fond .»

Et de soulever le couvercle de la glacière de laquelle s’éleva une écœurante odeur de beurre rance.

-« Et maintenant? Vous êtes chauffeur de taxi? »

-« Ouais, à l’occasion. »

Mélanie et Ellébore, cette dernière portant le panier d’un Méphisto haletant, emboitèrent le pas à cet accompagnateur providentiel.

Elles se retrouvèrent bientôt devant le meilleur hôtel du VAZYTUTENFOU.

Une foule cosmopolite se croisait, affairée mais chic, distinguée, diserte et courtoise.

Nul doute que nos voyageuses pourraient faire d’intéressantes rencontres.

Dès potron minet, le lendemain, on les trouva équipées, chapeautées, crémées, lunettées, sacs au dos et bouteille à la main pour une excursion à la découverte des vallées du HOUTUVAH, région sauvage et désertique, néanmoins pleine de surprises.

Première halte: s’agglutinèrent aussitôt autour du bus en grouillement bigarré des autochtones.

Une mère avec un bébé dans les bras s’approcha d’Ellébore.

-« How are You ? Comment allez vous ?Como estas ? »

Elle s’apprêtait à répondre, par reflexe, quand elle s’aperçut que c’était le bébé qui venait de parler.

Un bébé polyglotte ! incroyable !

-« Mélanie! Mélanie! tu as entendu ? »

Mais elle aperçut cette dernière courbant le dos, le portable à la main, qui visitait une des habitations typiques du village.

Entrant à son tour, elle entendit des sanglots.

Une jeune femme était  assise sur un pouf, éplorée, et un bel homme basané lui tenait les mains, chuchotant dans un langage inconnu.

-« Que fait il? » murmura Mélanie à la matrone appuyée au mur de la chaumière.

Avec forces gestes et le doigt sur la bouche, celle-ci expliqua à voix basse que la jeune femme était sa fille et que l’homme en face d’elle était l’éminent professeur Breaklove en train de réparer son cœur brisé.

« Et ça continue encore et encore, et ça continue d’accord, d’accord, quelque chose vient de tomber sur les lames de ton plancher... » 

Mélanie, curieuse, poussa à l’écart et interrogea la mère soucieuse.

Une longue histoire s’ensuivit.

Hélas, sa fille, nommée de façon prédestinée: TEPAMALINE, s’était amourachée d’un éleveur de beaux vins.

Croyant qu’il élevait des veaux et rêvant de vivre un idyllique amour dans le pré, elle s’était en fait retrouvée isolée dans un immense domaine viticole où elle ne voyait jamais personne.

Son mari s'était désintéressé d’elle et l'avait quittée pour une questionneuse d’impossible.

Cependant, cette dernière ne parvint pas à trouver de solution pour empêcher la rupture de ce second ménage.

"A l’impossible, nul n’est tenu » parait il...

Bref, cette pauvre TEPAMALINE en avait eu le cœur brisé.

De son côté, son mari, le sieur Pierre POCHTRON de LA VINASSE, désappointé et déçu par ces deux échecs sentimentaux, cet éleveur de beaux vins, donc, s’était rapproché de très près de la mère supérieure du couvent voisin du domaine.

En effet, un partenariat commercial liait nos deux personnages.

Il se vendait aux amateurs de belles et saintes bâtisses des productions du vignoble, au milieu des bondieuseries et autres colifichets monastiques.

Pierre qui roule n’amasse pas mousse ? mais le seigneur Pierre, à force d’amasser les visites au couvent avait succombé aux charmes de la mère supérieure et se retrouva flanqué d’une amante religieuse.

Ils eurent plus tard, du reste, un fils: Teddybear, qui devint montreur d’ours en peluche. Mais je m’égare.

Et pour finir, il me faudra à moi rencontrer une poseuse d’auréole, car je prétends sans modestie à cette distinction pour être parvenue jusqu’ici!

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