Arbre généalogique - Que choisir ? Avion ou train

Que choisir ? Voyage en avion ou en train ?

Les deux ont leurs agréments et leurs défenseurs. L’avion, après le passage plus ou moins long à l’aéroport, permet de découvrir le ciel avec ses vagues de nuages aux crêtes ressemblant à de la crème Chantilly.

L’avion semble faire du surf dans cette immensité à l’horizon toujours repoussé. Il nous emmène vers des îles de vacances où poussent des cocotiers, des avocatiers, où se languissent des belles en paréo et des bellâtres en sombrero. ça, c’est la force de l’avion qui semble atteindre l’infini.

Et le train ? Bien sage sur ses rails, cadré par des cheminots, sans beaux uniformes, aux guichets souvent fermés, aux hôtesses inexistantes, il se contente de rouler sous et non dans l’azur, lorsque le ciel est clément. Il nous conduit vers des lointains plus proches avec ou sans l’assentiment de Dieu ; vers des garnisons inconnues, le long de talus garnis de gazon, envahi de plantain, au fils des gares, des paysages divers et tout cela sans déraillement (ou si rares, heureusement) en restant bien sur leurs parallèles.

Il avance, il avance, comme une colonie de fourmis, dans toutes les directions, nord, sud, est, ouest, même sous la mer, grâce à tous ces fonctionnaires qui ne communiquent pas en morse. Pour passer le temps,  si on le trouve trop long, on peut toujours y lire un roman policier, y préparer ses paris au turf, nettoyer ses bagues ou déguster quelques miettes de gâteaux sans penser qu’un voyage en train, c’est une calamité, mais un plaisir si on sait l’apprécier.

Anne