LE HIBOU
Atelier du 11/02/2014 A. Davis
Ecriture d’un texte sur un registre comique avec comme thème le mot correspondant au nombre choisi à partir d’une liste de mots constitués sur la déclinaison du mot clé « joue ».
Mot sélectionné à partir du chiffre 23: Art (thème)
Mot de 5 lettres choisi dans la liste : salon (sigle)
Un hibou géant était exposé au beau milieu de la salle du musée.
Etait prostrée une femme fortement maquillée de fard à joue à tel point qu’on ne voyait que sa belle mine rouge.
Halluciné par la scène, je l’interpellais :
- Bonjour, dites pourquoi vous mettez vous à genoux comme à la messe pour admirer une œuvre d’art ?
- Pour être franche, c’est qu’à avoir eu trop d’enfants, mon utérus me fait mal et aussi que j’ai mangé trop de choucroute à déjeuner, les saucisses me restent sur l’estomac ;
- Ah ! Exception faite de la nourriture et de votre santé, ne trouvez-vous pas cette sculpture purement Bobo, snob, de la frime en soi ?
- Vous ne voyez pas que c’est une chouette, voire un cheval, peut-être un loup ;
- Pourquoi pas un chat !
- Oh, mais vous êtes bien sarcastique ! Vous n’aimez ni le narghileb, ni les cadillacs.
Quel biloute vous faites ! Retournez sur votre iceberg lire le talmud.
- N’importe quoi ! En tout cas, il irait très bien dans mon salon, face à mon piano ;
- Ah… je m’y vois danser le tango sur une musique genre safari ou steppe, allez soyons fous !
- Venez sans crainte, je n’ai ni poux, ni parasite, voyez je ne suis pas roux, je ne donne pas dans la sauce, en sorte !
- J’aime chez vous cette liberté ; je laisserai mon bébé tout mou plein de talc dans le cou à sa nounou. Faut-il que je porte mon collier ?
- Non, je vous reconnaitrai, nul besoin de sortir vos bijoux ! j’habite près du zoo, venez plutôt à vélo, ça coûte zéro. Voici mon numéro.
Il lui tend sa carte de membre de la société anonyme du luxe oisif national
(le SALON).
- Merci, j’ai tous mes vaccins, j’apporterai un pudding et ma grille de turf.
- Faites-vous un shampoing acajou, ça fait plus écolo-prolo-clodo ;
- Au moins je n’ai pas affaire à un gigolo !
- Non, je suis la douceur d’un tambour.