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Atelier d'Ecriture "PLUMALIRE" à Nice, Alpes Maritimes
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  • Faire pétiller ses idées. Ecrire en s'amusant avec des jeux-consignes. Stimuler sa spontanéité, son imaginaire. Ecrire en riant récits, contes, haïkus, etc... dans une atmosphère conviviale. Lire autrement.
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8 décembre 2007

Le Plumbago et la Véronique

de Aime Gee Aile

- Véro, je viens d’avoir une peur bleue, une peur immense, la peur de disparaître. Du coup, je suis devenue bleu outremer. Sais-tu que ma jardinière a fait le projet de partir en Birmanie, via l’Estonie et de partir du Luxembourg en revenant par l’Uruguay ? Sans les soins qu’elle me prodigue, j’ai peur que des vers, de vrais parasites, des vandales, ne viennent me grignoter en suivant un lacis, que dis-je un dédale de souterrains bien compliqués !

- Plumgo, ne te plains pas ! Le gars qui s’occupe de moi est un nain qui sent le suif et adore manger du ris de veau qu’il cuisine à la perfection, un vrai cordon bleu. Par contre, c’est un piètre jardinier, un bleu en botanique ! Il s’imagine que la rosée suffit pour m’abreuver et, quand par hasard, il pense à m’arroser, il va au lavoir alors que l’eau du ru est plus pure. J’en deviens verte de trouille. C’est un vrai nigaud qui ne pense qu’à préparer de bons petits plats : rôtis, quenelles et autres gourmandises. Il se moque de mes peurs bleu-Klein.

- Oh Véro, je te plains. Ma jardinière vient d’engager la reine des fleurs qui doit arriver aujourd’hui de Nice. Elle emporte toujours dans son bagage un plumier magique. Elle est l’épouse d’un tisserand. Son bagout est tel qu’elle nous emporte dans un dédale de mots où même les goélands ne trouveraient pas leurs petits au nid. Avec déraison, elle monologue, puis, son monologue se transforme en déroulement de vérités et de contre-vérités. Nous passons de l’indigo au bleu Klein, puis au bleu cyan.

- Plumgo, tu n’as donc plus à craindre la solitude. Je pense aussi que le fût dans lequel on t’a installée te permet de rêver. Tu pourrais fuir sur la grande Bleue, y flotter et ton bleu illuminerait le ciel et la mer de ses nuances et de ses tâches claires.

- Véro, pourquoi n’essaies-tu pas de devenir mon sosie ? Tu aurais une plus jolie veste de feuillage, des épines pour te défendre et tu n’aurais plus de vélo dans la tête. Tu ne ferais plus un cinéma de tout ce qui survient. Allez, pars avec moi sur la Grande Bleue et chantons ensemble les mots bleus.

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