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Atelier d'Ecriture "PLUMALIRE" à Nice, Alpes Maritimes
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  • Faire pétiller ses idées. Ecrire en s'amusant avec des jeux-consignes. Stimuler sa spontanéité, son imaginaire. Ecrire en riant récits, contes, haïkus, etc... dans une atmosphère conviviale. Lire autrement.
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11 juin 2023

Lune de Printemps

Lune de printemps.
C’est alors que toute nue et si blanche surgit la lune de derrière son nuage. Son faisceau de lumière, troua le noir de la nuit éclairant une scène curieuse. Une belle fougère au crosses déroulées devint le centre d’une métamorphose. Les feuilles découpées s’allongèrent et bientôt à la place de la plante, apparut une jeune femme souriante et l’émotion qui dansait sur son visage s’offrît au rayon de la lune. Une voix cristalline entama une mélopées accompagnant une danse silencieuse. Sur cette terre moussue, seules les empreintes fugitives de pas attestaient le passage de quelqu’un. Derrière des troènes sauvages, on devinait plusieurs facétieux lutins captivés par l’apparition. La jeune femme s’arrêta de danser, et ayant aperçu les observateurs qui tentaient en vain de se cacher, elle s’avança vers les bosquets de troènes et interpella les voyeurs discrets.
–Sortez de votre cachette qui, d’ailleurs ne vous cache pas. Sortez que je vous voie et que nous parlions ensemble.
Les lutins désappointés d’être découverts sortirent tout penaud.
–Excusez-nous. Vous êtes si belle que nous avons cru que la lune avait délégué une messagère.
–Mais vous avez raison. Je suis Lira, la fille de la lune. Je viens sur terre une fois l’an quand le printemps réveille la terre.
Sur une branche d’un vieux chêne dont les années faisaient s’étaler un large feuillage et soulever l’humus de la terre de ses racines intrépides, tandis que des pousses nouvelles verdoyaient à la lumière nocturne, une chouette écarquillant les yeux au maximum de ses paupières, retenait son cri de peur d’interrompre le spectacle bucolique.
–Et que faites-vous alors, Lira ?
–J’observe l’état des forêts car c’est le domaine qui m’appartient, non pas pour me l’attribuer, mais pour sauvegarder une valeur morale de notre planète.
–Et alors ?
–Alors je m’aperçois que l’appétit de l’homme tant pour les matières que pour l’oubli du merveilleux me désole et me chagrine chaque fois un peu plus.
–Et alors ?
.–Alors ? Et bien lorsqu’un point limite sera atteint, les forces telluriques commandées par la lune, remettront de l’ordre dans tout cela.
–Et alors ?
Alors que les lutins qui n’était pas très dégourdis attendaient la réponse, un autre personnage s’était glissé subrepticement et observait la scène. C’était Arkan un jeune homme amoureux de la nature et qui passait la plupart de ses jours et de ses nuits au sein de la forêt. Il marcha doucement, mais ne put éviter d’écraser une branche morte, enfouie dans le fouillis du sous-bois.
Un bruit d’éclat de bois fit trembler Arkan mais ce bruit n’attira pas l’attention de Lira. Habituée aux déplacements des animaux, ce genre de craquement était la signature de la vie dans les bois.
–Alors ? Et bien, quand le grand chambardement aura fini vous autres reprendrez possession de ce que l’on vous a volé.
Arkan ne put se retenir, et se montra provoquant la surprise de la petite assemblée.
–Pourquoi ce nouvel état est-il toujours repoussé, et quand se produira-t-il enfin ? Excusez-moi je ne veux pas vous agresser. Mais même si je suis un humain, je ne suis pas de ces anéantisseurs. Je cherche au contraire à protéger tout ce que je peux, mais je me sens bien seul et bien faible face à l’insatiable soif du reste du monde.
– Arkan tu es le bienvenu. Je retiendrai ton nom pour que lors de du cataclysme à venir tu sois épargné.
–Merci, belle Lira. Si vous étiez humaine, j’aurais aimé vous aimer.
–Merci. Mais je ne peux recevoir aucune trace d’amour, même si je l’apprécie.
–Et alors ? dirent les lutins
- Alors ? Et bien, chacun va emporter un souvenir heureux de cette belle nuit. Quand la lune va perdre sa force face au soleil, je disparaîtrai. Je réapparaîtrai à la pleine lune du prochain printemps. Et si vous suivez bien le rayon d’argent qui caresse la nature, nous nous reverrons.
À la cet instant une aube colora le fond du paysage. Le rayon de la lune perdit de son intensité et Lira s’évanouit dans le chant matinal des oiseaux.

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