Le dos au mur
Après
leur réunion, deux hommes s’adressèrent à l’assemblée :
« Nous ne sommes pas là pour faire de la politique.
Le volcan est une vraie catastrophe.
Sa chaleur se répand comme un cataplasme.
Un
médecin est présent avec son cathéter pour examiner les personnes au cœur fragile.
Le feu du volcan ne doit rien aux allumettes »
Soudain,
ils se taisent.
La catin sort de la cathédrale,
où elle a eu le plaisir d’entendre un concert d’orgue,
accompagné de voix mélodieuses.
Les
chansons, la musique voguent dans l’air
comme un catamaran sur la mer.
Le volume
du son plane dans l’espace
comme un vol de cigognes.
Ils l’observent
un moment puis reprennent leur discours.
« Pas
de publicité sur les effets de ce volcan,
pourtant il faut vous parler de cette vogue
de la « liannénuphar » qui est née
lors de l’éruption du volcan
islandais.
La « liannénuphar » est une plante kaléidoscope,
aux
couleurs multicolores,
qui nage en émettant des sons,
ou s’enroule autour de
votre jambe
en roucoulant le chant de la victoire.
Ce qui est dangereux, c’est
qu’une cigogne,
à la voracité de loup et au vol majestueux,
après avoir dévoré
de nombreuses ablettes,
s’est accouplée à la liannénuphar,
puis au résédahlia
dans une rivière bordée de peupliers.
Le résédahlia, pour votre information,
est une plante nouvelle,
née du réséda et du dahlia au pouvoir magique
qui endort immédiatement celui qui la touche.
Nous
ignorons encore son évolution.
Restons calmes,
enfermons-la cigogne dans une
volière
au milieu des alouettes et autres oiseaux.
Je
propose aussi de placer la volière
sur l’île de l’étang aux grenouilles.
Nommons
un jardinier armé d’un arrosoir
qui saura garder son calme
dès le moindre
frémissement de la liannénuphar.
Lâchons
les singes dans le jardin et observons-les :
étudions s’ils s’endorment,
nous pourrions peut-être grâce à eux créer un antidote.
Quelle
solution proposez-vous ?
Pour l’instant,
nous sommes le dos au mur car nous n’en connaissons aucun.
Vos
suggestions seront les bienvenues !!!