Souvenirs d’Etretat
Il
regardait la falaise sur le point de s’effondrer.
Il était à Etretat, sa ville
natale où la vie l’avait gâté, étant enfant, il regardait sa mère dont la blancheur
se confondait avec celle des falaises Elle tenait dans ses mains une brassée de
fleurs, des roses qu’elle avait coupées dans son jardin, elle s’en servait
comme remède, en faisant une décoction et se passait cette (eau de rose)
recueillie sur le visage.
Elle
portait une capeline agrémentée d’une jolie plume de paon. Le soleil inondait
le ciel et la mer. La joie sur les plages en ce joli mois de mai resplendissait
de bonheur, de félicité, de sérénité. On s’évadait avec la lecture, les livres,
ou rêvait de voyages, d’îles lointaines, de radeaux, voguant sur les eaux
limpides et encore de surprises, d’oiseaux fabuleux, de chants mélodieux, de
paradis, fleurs innombrables, un feuillage
dense recouvrant la terre, la forêt.
La
rivière coulait avec ponctualité, le long des cocotiers.
C’était
le jour de son anniversaire, on lui avait préparé avec tendresse des fruits,
des friandises, des gâteries et dans les écritures, on lui envoyait les
souhaits de bonheur.
Cet
enfant rêvait et était en état de papillonnage quand tout à coup il fut réveillé
par un grand bruit.
Une
partie de la falaise s’écroulait à ses pieds. Heureusement, il ne fut pas
blessé. Sa mère s’était éloignée avec ses fleurs, elle avait rejoint le chalet de
vacance qu’ils louaient chaque été à Etretat. Les dégâts étaient très importants, mais heureusement sans noter
de victimes. Une nuée de blancheur aveuglait le ciel. Ils prirent le chemin du
retour tristement et repartirent en avion. Tout le monde avait fini de rêver.
Nice, 4 janvier 2010
Gisèle
MARGONI