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Atelier d'Ecriture "PLUMALIRE" à Nice, Alpes Maritimes
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  • Faire pétiller ses idées. Ecrire en s'amusant avec des jeux-consignes. Stimuler sa spontanéité, son imaginaire. Ecrire en riant récits, contes, haïkus, etc... dans une atmosphère conviviale. Lire autrement.
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1 octobre 2023

Flânerie automnale.

Flânerie automnale.
Madeleine, écoutait distraitement la radio qui, le matin était toujours allumée pour rompre le silence du début de journée.
« C’est la rentrée ». Entendait elle claironner avec cet enjouement qui l’avait toujours énervée. Maintenant, elle était horripilée par ce surinterêt qui accompagnait cet évènement.
Enfants interrogés sur ce qu’ils en pensaient, remarques contradictoires des parents. Tout cela pour conforter un style de vie qui ne lui convenait plus. Sûrement un effet de la vieillesse. Mais surtout cette même révolte à l’égard d’un abrutissement bien enrichi par la consommation de tout ce qui était consommable. Après les sempiternels bouchons de départ et de retour par tous moyens de transport, les prix qui flambent, les trains en retard, le temps qui n’était jamais comme il était souhaité, c’étaient les achats de la rentrée, les fournitures hors de prix. Bref, il n’était pas nécessaire de faire de nouvelles enquêtes, car tout se déroulait toujours de la même façon. Les rouages de cette société était parfaitement huilés. À peine les affaires scolaires auraient déserté les magasins et les esprits, ce serait Halloween, Noël, sports d’hiver… Les habitudes étaient bien établies pour perpétuer un modèle de vie  qu’aucune rupture n’arrêterait. Comme le phénix renaissant de ses cendres, chaque tentative d’éclaircir l’horizon par une nouvelle approche de vie, était étouffée par la force d’un modèle solidement enraciné. Le combat de quelques uns était comme le chant du cygne, ne provoquant aucune cassure à ce cycle infernal. Madeleine, pour calmer cette irritation décida de repriser un torchon. Geste qu’elle trouvait révolutionnaire dans ce monde qui ne pensait qu’à jeter ce qui était abîmé. Elle ne reprisait pas des chaussettes puisqu’elle n’en portait jamais. Ayant fui la ville, elle avait eu ce retour vers les choses vécues de son enfance, dont elle gardait un bon souvenir, sans pour autant y mettre tout ce qui n’était plus adapté, Puis elle décida de faire un tour dans son jardin. Elle se leva, toujours un peu vacillante, le temps de s’adapter au changement de position.
Il faisait beau; le ciel bleu chargé de gros nuages blancs, bien joufflus, apportait une lumière agréable, poussant à la flânerie. Elle observa les plantes qui l’été avaient souffert de la force de la chaleur mais elle remarqua que ce radoucissement avait déjà permis la reprise de certaines végétations. L’automne se profilait par la baisse progressive du jour. La fatigue qui l’avait envahie causée par la canicule, diminuait et elle sentait même renaitre le désir de reprendre des activités qu’elle avait abandonnées. Elles percevait la renaissance d’un courage comme après une maladie épuisante. Elle sentait que la situation allait redevenir agréable et comme une idée fixe se répète en tout être humain, elle observait le retour des plaisirs qui s’étaient mis en sommeil. Elle était arrivée à un moment de sa vie où les choses ne seraient plus comme un jeu, la folie de certains moments faisant place à plus de retenue.
Elle s’assit sur un fauteuil en osier qui grinça un peu sous son poids, écouta la vie qui s’agitait autour d’elle. Plus de conquête maintenant, juste le flux et le reflux d’une marée qui joue avec les souvenirs et les sentiments. Sa vie remontait comme un beau spectacle où se mêlaient son amour passé, quelques erreurs, ces réconciliations succédant à quelques orages. Elle pouvait dans cette réflexion qui lui était coutumière se permettre de chercher sous les images ces repentis qui n’étaient que de sa seule volonté d’observer. L’espoir l’avait toujours habitée, car le terreau de cette vie généreusement enrichi lui avait toujours permis de dépasser les grands chagrins qu’elle avait eus, car elle se disait que tout ce trésor de vie accumulé en elle était une richesse qui pouvait justifier un passage sur terre.
Musique qui  dans le silence de son corps, ignorait le fastidieux de la répétition dans cette quête perpétuelle de l’acte bien fait.
 
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