Macération
Si j’étais un cerveau, je serais inventeur, car c’est toujours utile pour aujourd’hui comme pour demain.
J’inventerais une substance pour sortir de cette macération dans les mauvaises nouvelles, donner un élan vital à tous. J’essaierais une décoction de ciboulette pour donner de la joie, du rire comme dans l’opiacette du même nom.
Je créerais un élixir pour donner de l’émoi devant les choses, de l’espoir. On ne peut continuer à macérer dans ce marasme, comme dans les viscères.
J’aimerais trouver une pilule de la raillerie, enlever les tissus adipeux qui enrobent les obèses, les tristes pensées de beaucoup d’entre nous au teint éburnéen. Si la ciboulette ne marche pas, j’essaierais une décoction qu’une autre verdure dont l’usage fera ou non ses preuves.
C’est ça être inventeur : il faut avoir le cerveau en ébullition ou qu’il ne macère pas dans le passé, et surtout ne pas avoir une araignée dans le cerveau.