LE COBRA

Le Cobra ( conseil d’orientation des branleurs régulièrement absents ) prend le TGV .

Les roues du TGV faisaient un bruit d’enfer, on aurait dit un verrou qui claquait ou un tatou qui frottait ses plaques. Le Cobra était en réunion journalière ; un se grattait le cou,  l’autre jouait avec un scoubidou un autre essayait de mettre un écrou dans un trou et un dernier se cherchait des poux  !  Je ne vous parle pas de celui à tête de gnou jouant du bignou ni même de celui à tête de bœuf aux bajoues bien rebondies. Une vraie tête à claques. J’ose à peine m’étendre sur cet autre à la peau de pêche qui appelait les baisers .

Sur les rails, des vers, des rats, des lombrics allaient dans tous les sens semblant faire des tests de résistance sur le ballast .Tout à coup un tronc d’arbre s’écroula "silence dans les rangs"  entendit-on dans le compartiment des Cobra ! Cette consigne émanait d’un type portant un bob et jouant du lasso dans une étuve .

Un vrai bobo qui aurait passé son temps dans un igloo ou un frigo ! Perché plus haut dans le TGV, un gigolo balançait des kilos de confettis par la porte en poussant la chansonnette;  il avait dû fumer du chanvre ou remonter des abysses sans oxygène …. à mettre direct en prison .

Un mammifère de Bretagne grand comme un asticot faisait le voyage également, les dents acérées ; en direction de l’anneau de vitesse de Monthlery pour faire des essais.

Le TGV frôla une école où quelques sapajous, poings levés et chapeaux vissés, la mine réjouie, rejouaient le Cid au milieu des joubarbes !

Le TGV stoppa, le Cobra était arrivé à destination .